jeudi 24 juillet 2008

Guillaume Apollinaire: Les onze mille verges ou les amours d'un hospodar

"Je mets ma fortune et mon amour à vos pieds. Si je vous tenais dans mon lit vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même onze mille verges me châtient si je mens!"

Le prince Vibescu de Bucarest a grand appétit et il paraît qu'à Paris, les femmes ont cuisse légère. Alors sus, à l'abordage ! Juste là de quoi éveiller notre prince qui entend s'ouvrir à de multiples horizons charnels et entreprend un voyage frénétique où toutes les combinaisons sont possibles. Mais attention : qui aime bien châtie bien.

Ce livre circulait sous le manteau au début du siècle et il fut même chuchoté que l'on y trouvait du "Sade accommodé à la sauce rabelaisienne".

mercredi 16 juillet 2008

Jana Hensel: Zonenkinder

Jana Hensel war dreizehn, als die Mauer fiel. Von einem Tag auf den anderen war ihre Kindheit zu Ende. Die vertrauten Dinge des DDR-Alltags verschwanden gleichsam über Nacht - plötzlich war überall Westen, die Grenze offen, die Geschichte auch. Eine ganze Generation machte sich daran, das veränderte Land neu zu erkunden. Jana Hensel erzählt von ihrem Leben in der Schwebe zwischen Ost und West.

Marie Desplechin: Sans moi

Que faire d'une jeune femme qui s'installe chez vous, sous prétexte qu'elle n'a pas de domicile et qu'elle s'entend bien avec vos enfants? Son portrait, peut-être.

Enfant de la DDAS, fille des rues, "fourmi" pour un dealer et prostituée occasionnelle, Olivia porte en elle un passé chargé et un présent hasardeux. Avec elle, c'est un peu de la violence et de la corruption du monde qui frappe à votre porte. Ingénue professionnelle, libertine à son insu, cette accidentée de la vie est pleine d'une énergie vitale qui fait craquer toutes les digues.

Dans ce livre cruel à force de justesse, Marie Desplechin effleure, sans crainte de faire mal, nos zones sensibles: les faux-semblants, trahisons infimes, petits accomodements sans importance où se joue chaque jour notre survie morale.

vendredi 11 juillet 2008

Roald Dahl: L'invité

Connaissez-vous Oswald Hendryks Cornelius? Ce grand voyageur, amateur d'araignées et d'Opéra italien, collectionneur de cannes, souffrant d'une phobie des microbes, et surtout séducteur invétéré?

Voici quelques pages du Journal de cet étonnant personnage: lors d'un voyage en Egypte, à la suite de nombreuses péripéties, Oswald est invité à séjourner dans un somptueux château au beau milieu du désert du Sinaï. Et qui dit château, dit princesse à séduire... mais à quel prix!

Un texte plein de fantaisie et d'humour noir par un maître de l'insolite

dimanche 6 juillet 2008

Stieg Larsson: Millénium 1/ Les hommes qui n'aimaient pas les femmes

Ancien rédacteur de Millenium, revue d'investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d'une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu'un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires.
Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée, placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu'il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documents cent fois examinés, jusqu'au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier.
Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers, lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l'écorchée vive vont résoudre l'affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu'il faudrait peut-être taire.
A la fin de ce volume, le lecteur se doute qu'il rencontrera à nouveau les personnages et la revue Millenium. Des fils ont été noués, des portes ouvertes. Impatient, haletant, on retrouvera Mikael et sa hargne sous une allure débonnaire, et Lisbeth avec les zones d'ombre qui l'entourent.

mercredi 2 juillet 2008

Fédor Dostoïevski: Le crocodile

Au début des années 1860, à l'heure où la Russie se libéralise, un fonctionnaire se fait avaler par le premier crocodile jamais montré à Saint-Pétersbourg.
En cette période de naissance du capitalisme, le crocodile est à la fois propriété privée et source de revenus, il est donc inviolable. D'ailleurs, il est creux et confortable à souhait; il permet de penser, de parler et d'être écouté - c'est, du moins, l'avis de la victime.
Cet apologue ravageur, antisocial (et pas seulement antisocialiste, comme l'ont cru nombre de ses contemporains), qui parodie le mythe de Jonas, a été écrit en 1865 par un auteur qui travaillait en même temps sur Crime et châtiment et Le joueur.