mercredi 31 décembre 2008

Hélène Claudot-Hawad: Touaregs - Apprivoiser le désert

Dans les stéréotypes occidentaux, les Touaregs apparaissent comme des guerriers voilés de bleu, nobles et farouches, vivant hors du temps dans les solitudes infinies du désert saharien. Cette vision caricaturale masque une réalité historique, géographique et humaine infiniment plus complexe. Témoignant d'un dynamisme et d'un sens étonnant de l'adaptation, les Touaregs ont su tirer le meilleur parti d'un environnement aride - le Sahara et ses rives sahéliennes -, développer une économie d'échanges commerciaux, d'élevage et d'agriculture oasienne et inventer une organisation politique et une culture profondément originales. Malgré la conquête coloniale, malgré un territoire morcelé au moment des indépendances africaines, malgré les sécheresses, la répression ou la marginalisation, ce peuple n'a cessé de tracer des parcours inédits pour survivre dans la dignité. Hélène Claudot-Hawad restitue avec rigueur et sensibilité les grands traits de l'identité touarègue et s'interroge sur l'avenir de ces "nomades interrompus".

samedi 27 décembre 2008

JRR Tolkien: The Hobbit

"Smaug certainly lookrd fast asleep, when Bilbo peeped once more from the entrance. He was just about to step out on to the floor when he caught a sudden thin ray of red from under the drooping lid of Smaug's left eye. He was only pretending to be asleep! He was watching the tunnel entrance..."

Whisked away from his comfortable, unambitious life in his hobbit-hole in Bag End by Gandalf the wizard and a company of dwarves, Bilbo Baggins finds himself caught up in a plot to raid the treasure hoard of Smaug the Magnificient, a large and very dangerous dragon...

vendredi 26 décembre 2008

Jeffrey Eugenides: The Virgin Suicides

"M. Lisbon continuait d'essayer de la dégager, doucement, mais même dans notre ignorance nous savions que c'était sans espoir et qu'en dépit des yeux ouverts de Cecilia et de sa bouche qui ne cessait de se contracter, ce n'étaient que les nerfs et qu'elle avait réussi à s'arracher du monde".

Des adolescents amoureux s'efforcent de percer le mystère des filles Lisbon. Du haut d'une cabane nichée dans les arbres, ils passent leur temps à scruter les fenêtres de leur maison. Vingt ans plus tard, ils rassemblent des fragments de ragots et de ouï-dire, de conversations téléphoniques, de rapports de médecins et de confessions crues et tourmentées. Autant de pièces à conviction qui expliqueront peut-être les morts successives de Cecilia, Therese, Bonnie, Lux et Mary.

mercredi 24 décembre 2008

Arto Paasilinna: Petits suicides entre amis

"SONGEZ-VOUS AU SUICIDE?
Pas de panique, vous n'êtes pas seul.
Nous sommes plusieurs à partager les mêmes idées, et même un début d'expérience. Ecrivez-nous en exposant brièvement votre situation, peut-être pourrons-nous vous aider. Joignez vos nom et adresse, nous vous contacterons. Toutes les informations recueillis seront considérées comme strictement confidentielles et ne seront communiquées à aucun tiers. Pas sérieux s'abstenir. Veuillez adresser vos réponses Poste restante, Bureau central de Helsinki, nom de code "Essayons ensemble"".


Deux suicidaires se retrouvent fortuitement dans une vieille grange où ils souhaitaient partir tranquilles. Entravés dans leurs funestes projets, ils se mettent en tête de rassembler d'autres désespérés pour monter une association. Commence alors, à bord d'un car de tourisme flambant neuf, un périple loufoque mené à un train d'enfer, des falaises de l'océan Arctique jusqu'au cap Saint-Vincent au Portugal pour un saut de l'ange final. Un récit désopilant doublé d'une réflexion mordante sur le suicide.

lundi 22 décembre 2008

Jacques Julliard: La reine du monde - Essai sur la démocratie d'opinion

Ce livre est né d'une réflexion à chaud sur ce que la dernière campagne présidentielle a changé dans les mentalités et dans les mécanismes politiques : nous sommes en train de passer de la démocratie représentative, c'est-à-dire le Parlement, à la démocratie d'opinion, ou doxocratie.

Le système parlementaire du passé, fondé sur une véritable délégation de souveraineté de l'électeur à l'élu, a fonctionné tant que le citoyen n'avait pour tout moyen d'expression que le droit de suffrage. Aujourd' hui, les sondages, la télévision et surtout Internet ont ont bouleversé la donne : l'électeur ne se contente pas d'être souverain un jour tous les cinq ans, il veut participer à son propre gouvernement. N'est-ce pas la loi de la démocratie?

dimanche 21 décembre 2008

Benjamin Joinau: Séoul, l'invention d'une cité

Séoul ou l'histoire d'une mutation. Ici, le formidable miracle économique asiatique cède peu à peu la place à de nouvelles manières d'entreprendre, ouvertes sur la conscience sociale. La forme de la ville s'en ressent : à l'urbanisme effréné qui faisait fi des quartiers anciens succèdent des projets ambitieux, mais à taille humaine. Les mentalités se métamorphosent et tentent de concilier le respect des traditions et l'ouverture sur le monde, tandis que la société subit des transformations sans précédent, entre respect des minorités et réduction des inégalités. Trente acteurs ou témoins de ces bouleversements jouent dans cet
ouvrage le rôle de guides pour une plongée dans une Séoul underground, celle des bars branchés et des artistes alternatifs, dans une Séoul revisitée, celte des chamanes, des créateurs de mode ou des danseurs, dans une Séoul innovante, celle des architectes et des producteurs de cinéma. La capitale coréenne n'a pas fini d'étonner l'Occident.

jeudi 18 décembre 2008

Emmanuel Sys: La morte du canal

"Preux leva les yeux. Au-delà des barrières de sécurité, la berge de la Deûle était noire de monde. D'ordinaire, il y avait beaucoup de promeneurs le dimanche après-midi sur les rives aménagées entre Lille et Lambersart. Le beau soleil de ce 4 avril, le premier vrai jour de printemps, en avait attiré davantage. Quand les passants avaient vu les voitures de police garées anarchiquement au bord de la route, au niveau de la passerelle, ils avaient compris qu'il se passait quelque chose en face et avaient rappliqué en masse au bord de l'eau".

Un corps de femme a été retrouvé dans le canal, près de la citadelle de Lille. Le décès est d'origine criminelle. Cela ne fait aucun doute. La victime a été étranglée. Elle s'appelle Anna Fayet, née Gréville, 32 ans, instable et dépressive. Qui l'a tuée? Son mari? Son beau-père? Un de ses proches? Ou la mère de ce petit garçon en qui Anna Fayet avait cru reconnaître son fils disparu? Entre deux coups de filet dans le milieu des trafiquants de drogue, les policiers de la P.J. de Lille sont chargés de démêler les fils de l'enquête.

mercredi 17 décembre 2008

Shan Sa: La joueuse de go

Depuis 1931, le dernier empereur de Chine règne sans pouvoir sur la Mandchourie occupée par l'armée japonaise. Alors que l'aristocratie tente d'oublier dans de vaines distractions la guerre et ses cruautés, une lycéenne de seize ans joue au go. Place des Mille Vents, ses mains infaillibles manipulent les pions. Mélancolique mais fiévreuse, elle rêve d'un autre destin. "Le bonheur est un combat d'encerclement". Sur le damier, elle bat tous ses prétendants.

Mais la joueuse ignore encore son adversaire de demain: un officier japonais dur comme le métal, à peine plus âgé qu'elle, dévoué à l'utopie impéraliste. Ils s'affrontent, ils s'aiment, sans un geste, jusqu'au bout, tandis que la Chine vacille sous les coups de l'envahisseur qui tue, pille, torture.

vendredi 12 décembre 2008

Françoise Champion, Martine Cohen: Sectes et démocratie

Dans toute l'Europe, et au-delà, on a assisté ces dernières années à un grand débat sur les sectes, leur nature, leur nombre, leur influence, leur rôle. Des événements tragiques comme les suicides collectifs ont confirmé dans leurs convictions ceux qui pensent que les sectes sont un fléau pour la société qui les tolère et les individus qui s'y engagent. D'autres, au contraire, mettent en garde contre la nouvelle "chasse aux sorcières" qu'on risque de déclencher et en appelent au respect du droit à la liberté religieuse. Ne faut-il pas compléter les analyses classiques de Max Weber et Ernst Troeltsch sur le type "Eglise" et le type "Secte"? Plusieurs études sur des groupes controversés (le tristement célèbre Ordre du Temple Solaire, les Témoins de Jéhovah, la Sokka Gakkaï, les Loubavitch... ou des groupes accusés de dérives sectaires) illustrent les évolutions des groupes religieux, liés entre autres, à la mondialisation. On assiste à une mondialisation du phénomène sectaire. Les auteurs reviennent longuement sur le débat de société autour des sectes, sur leur nocivité réelle ou supposée, sur leur stigmatisation légitime ou irraisonnée dans les médias et l'opinion publique. Les sectes interrogent la laïcité de l'Etat et le droit : entrent-elles dans le droit commun des religions ou faut-il créer une législation "anti-sectes" spécifique? Toutes ces questions très actuelles sont abordées dans un langage clair et précis par des spécialistes français et européens, sous la direction de Françoise Champion et Martine Cohen.

vendredi 28 novembre 2008

Jacques Paviot: Bruges, 1300-1500

Le nom de Bruges évoque l'image d'une ville mélancolique, silencieuse, endormie le long de ses canaux. Rien de tel pourtant à la fin du Moyen Age: Bruges a vécu une histoire de révoltes contre le pouvoir central, matées dans le sang, et qui causèrent finalement sa ruine.

Dès le 13e siècle, elle s'établit comme le grand centre commercial de l'Europe du Nord, où les Allemands, les Anglais, les Français, les Espagnols, les Portugais, les Italiens apportaient leurs marchandises: laine, blé, ambre, métaux, vin, soieries, cotonnades, épices et faisaient commerce de l'argent. Cela n'a été possible que par l'industrie des Brugeois regroupés en une corporation de métiers: drapiers, maçons, tailleurs, fabricants de chapelets, armuriers et hôteliers.

Bruges était aussi une ville de culture, de plaisirs et de spectacles. Des confréries religieuses aux guildes littéraires, des maisons de prostitution aux exécutions publiques et aux tournois... visite insolite et portrait historique de Bruges.

vendredi 21 novembre 2008

Bruno Latour: La fabrique du droit - Une ethnographie du Conseil d'Etat

Le recours aux liens juridiques prend chaque jour dans nos sociétés une importance grandissante. Il existe pourtant peu d'études empiriques sur la fabrique quotidienne du droit. Alors que la très grande technicité de la matière juridique réserve le droit aux juristes de profession, la sociologie croit souvent pouvoir s'en
débarrasser en l'expliquant par les rapports de forces qu'il ne ferait que dissimuler. La méthode ethnographique se trouve donc particulièrement bien ajustée à l'analyse du droit au quotidien. C'est toute l'originalité de cette étude ethnographique du Conseil
d'État que propose ici Bruno Latour. Il y porte une grande attention aux actes d'écriture, à la fabrication et à la manipulation des dossiers, aux interactions entre les membres, aux particularités du corps des conseillers d'État, mais surtout à la diversité des ressorts qui permettent de bien juger. L'aridité même du droit
administratif français aurait de quoi effaroucher le plus courageux des lecteurs : heureusement, par une grande qualité de style, l'auteur a su à la fois rendre compte de la technicité des jugements et renouer les nombreux liens entre le droit et cette société qui le nourrit et à laquelle il sert, en même temps, de garant. Après une série d'études sur les laboratoires scientifiques, les innovations techniques, le discours religieux, la parole politique,
Bruno Latour continue ici, avec le droit, son programme d'anthropologie systématique des formes contemporaines de véridiction.

mardi 18 novembre 2008

Antoine Garapon: Peut-on réparer l'histoire? Colonisation, esclavage, Shoah

Alors que rebondit le débat autour de la repentance et de la colonisation, les tribunaux civils sont de plus en plus sommés d'indemniser les "préjudices de l'histoire ". On savait, depuis Nuremberg, que la justice pénale internationale pouvait juger les dirigeants, mais voici que, à présent, le droit privé est convoqué pour solder les comptes de l'histoire: spoliations des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale, stérilisation de populations colonisées, occupation des terres des aborigènes, par exemple. Le mal dans l'histoire est-il un préjudice qu'on peut réparer? L'indemnisation financière peut-elle ouvrir la voie à une réconciliation? Les victimes y trouvent-elles vraiment la reconnaissance qu'elles cherchent? Ne s'agit-il pas là d'une marchandisation de la justice? Une enquête inédite sur une nouvelle façon de panser les plaies de l'histoire.

dimanche 16 novembre 2008

Jacob Baal-Teshuva: Chagall

"La profonde connaissance que Jacob Baal-Teshuva a de la vie et de l'oeuvre de Marc Chagall fait de cette monographie un ouvrage passionnant, complet et bien illustré. Je la recommande chaleureusement".
Elie Wiesel, Prix Nobel de la paix en 1986

"Il exste des dizaines de livres sur Marc Chagall, mais ce dernier ouvrage, écrit par un ami de l'artiste né à Jérusalem, les supplante tous. Superbement mis en page et imprimé, les centaines d'illustrations donnent l'une des meilleures présentations de Chagall jamais publiée".
Jérusalem Post

Robert Weinberg: Le Birobidjan 1928-1996 - L'histoire oubliée de l'"Etat juif" fondé par Staline

1934. Le gouvernement soviétique décide de créer de toutes pièces une région autonome juive et de l'implanter au Birobidjan, territoire extrême-oriental presque désert à près de 5000 kilomètres de Moscou. Désormais "patrie nationale des juifs", le Birobidjan représente l'une des réponses du Kremlin à l'irrésistible montée de l'émigration vers la Palestine.

Pourquoi une telle entreprise, avec quelle finalité et comment les dirigeants soviétiques ont-ils fait pour transplanter "à froid", mais avec l'accord des intéressés, une société et une culture juive? Dans quel contexte idéologique - entre sionisme et bundisme -, et sur quels enjeux - la terre, l'agriculture, la langue, l'autonomie - la communauté juive a-t-elle fondé son accord et son projet?

La tentative de créer artificiellement un "Etat juif" - qui a perduré jusqu'en 1996! - reste quasi oubliée et dans l'histoire soviétique et dans l'histoire juive. Ses principaux concurrents, les sionistes, ayant triomphé. Mais son échec reste fascinant à analyser.

Cette chronique, nourrie de témoignage et de très nombreuses photographies inédites, constitue un étonnant travail de mémoire.

lundi 27 octobre 2008

Fédor Dostoïevski: L'éternel mari

Imaginez Don Juan plein de remords et hanté par un mari trompé. Accablé de soucis d'argent, n'ayant le goût à rien, Veltchaninov est poursuivi par un homme en deuil. Troussotzky a perdu sa femme. Pour Dostoïevski, toute faute doit être expiée, le péché engendre la maladie et la folie. Le vaudeville tourne au drame, car il y a une victime innocente: Lisa, une enfant. De qui est-elle vraiment la fille? L'éternel mari retrouvera une épouse, l'éternel amant sa vigueur et le jeu recommence. L'auteur rit de lui-même, se souvenant de son premier mariage.

Ce roman tragique et comique révèle un autre Dostoïevski. Mais ses personnages sont toujours aussi grands d'être conscients de leur petitesse.

vendredi 17 octobre 2008

Wolfgang Büscher: Deutschland, eine Reise

Wolfgang Büscher ist einmal um Deutschland herum gereist. Drei Monate war er unterwegs, zu Fuss, per Bus, per Anhalter oder auch mit dem Schiff. Er hat ein Land gesehen, das unendlich viel eigenwilliger und sonderbarer ist, als wir alle glauben. Eine Reise wie ein lange vergerssener Traum - glänzend erzählt und voller unglaublicher Entdeckungen.

jeudi 16 octobre 2008

Pierre Riffard: Les philosophes, vie intime

Comment devient-on philosophe? Par quel sursaut un Aristoclès se fait-il Platon, jusqu'à s'imposer dans la liste des "auteurs philo"?

Il faut enquêter, non pas sur la vie privée, mais sur la vie intime: rumination intellectuelle, ton sur lequel on parle, motivations amoureuses...

Ce qui fait un philosophe, c'est un immense travail sur soi, et la rencontre d'autres philosophes, vivants, de leurs problématiques. Mémoire sémantique + obsession métaphysique, voilà le code génétique du philosophe. Il débute par un attentat religieux, puisqu'il commence sa carrière en niant tel ou tel sacré.

Bien sûr, il vaut mieux être mâle (99%), communiquer par les livres (98%), adopter la langue dominante (91%), écrire quand on est célibataire (70%). Comment gagner sa vie? Pas forcément en étant enseignant, comme c'est le cas aujourd'hui. Le profil du philosophe nous le révèle orphelin (69%), vivant à l'étranger (54%), souvent laid, jamais fou, et serial thinker, prêt à changer de philosophie pourvu qu'il reste, lui, à menacer le monde: donnera ou donnera pas du sens à notre vie?

Le philosophe est l'être inquiet qui pense inquiéter l'Etre par deux trois mots bien aiguisés.

mercredi 15 octobre 2008

Claude Izner: La disparue du Père-Lachaise

Paris, 1890. Quelle n'est pas la surprise de Victor Legris de voir débarquer Denise Le Louarn, la gouvernante de son ancienne maîtresse, Odette de Valois, dans sa librairie de la rue des Saints-Pères. La jeune femme est visiblement bouleversée. Elle lui apprend qu'Odette, devenue depuis peu adepte de ce spiritisme tant en vogue, a disparu à la suite d'un étrange rendez-vous au cimetière du Père-Lachaise. D'abord sceptique, Victor ne peut s'empêcher de s'interroger et le voilà donc lancé sur la piste de son ancienne maîtresse... A sa suite on découvre ce Paris où l'on entendait encore le bruit des sabots sur les pavés de bois et les cris des petits métiers, où les hommes portaient le haut-de-forme, les femmes le corset et où les mystères naissaient à chaque coin de rue...

samedi 27 septembre 2008

Taylor Clark: Starbucked - A double tall tale of caffeine, commerce and culture

Coffee-wild hippies, business sharks, slackers, Hollywood trendsetters and a panda who loves their blueberry muffins...

In Starbucked, Taylor Clark tells the story of how a modest Seattle coffeehouse spawned a chain serving cappuccinos in Guantanamo Bay, Beirut and in Beijing's Forbidden City.

Love it or loathe it - the advent of the skinny-mocha-decaf-latte with extra cream changed the way we shop, socialise and self-medicate. More than 40 million customers visit a Starbucks every week, while others firebomb their stores in protest.

So, is the Corporation evil, responsible for swindling the coffee-growers and homogenising our high streets or are they simply purveyors of a daily treat? And just how did they persuade us to pay so much for flavourings and froth?

jeudi 25 septembre 2008

Yôko Ogawa: La piscine - Les abeilles - La grossesse

Trois voix portent ces courts récits de Yôko Ogawa: celle de la jeune fille enfermée dans l'orphelinat que dirige son père où il lui faut vivre la même vie collective et morne que ses camarades; celle de la jeune femme qui, croyant venir en aide à un cousin, lui indique l'adresse d'un foyer sans savoir que ce lieu, qu'elle a naguère habité, est le théâtre d'un étrange processus de dégradation; celle d'une femme qui observe d'un oeil froidement objectif la grossesse de sa soeur.

Ces trois textes ont en commun leur simplicité et leur concision exemplaires. On y retrouve également des personnages à la naïveté cruelle, à la perversité troublante, et des situations à l'étrangeté menaçante.

vendredi 19 septembre 2008

Mian Mian: Les bonbons chinois

Après le suicide de sa meilleure amie, Hong quitte Shanghai et son lycée pour une ville du sud. Elle y rencontre l'amour, le rock, mais aussi l'alcool, et la perfide héroïne. De retour à Shanghai, elle oscille entre la volonté de se reconstruire et un instinct d'autodestruction. Au-delà du désespoir et de l'absence d'horizon, Hong et ses compagnons sont maintenus en vie grâce à l'amour – même raté –, à la compassion et à la fidélité.
Ce roman à plusieurs voix révèle sa descente en enfer, ainsi que celle de ses amis musiciens, prostitués, camés. Dans un style à la fois froid et lyrique, sans aucune complaisance, Mian Mian raconte le destin désenchanté et cruel d'une génération de Chinois en quête d'identité. Authentique et nue, sa parole dérange et bouleverse.

jeudi 18 septembre 2008

Sigrid Undset: L'âge heureux - Simonsen

A dix-huit ans, Uni et ses amies rêvent au grand amour, à la fortune et à la célébrité. Mais au début du siècle, le bonheur n'est pas à la portée de main pour ces jeunes filles et vouloir s'épanouir en dehors du carcan habituel de la famille et du mariage n'est pas vu d'un très bon oeil par la société. A travers le personnage d'Uni, ce sont tous les préjugés, toutes les interdictions à surmonter par les femmes que dénonce Sigrid Undset. Ce thème réapparaît d'ailleurs dans la deuxième partie du livre: Simonsen, héros vieillissant et guetté par la misère, n'en incarne pas moins l'amour et une certaine joie de vivre, ce que n'acceptent pas "les autres". Il finira seul, en route vers le Nord, rêvant à la femme et à l'enfant qu'on l'a obligé à laisser derrière lui.

mardi 2 septembre 2008

Sigrid Undset: Vigdis la farouche

C'est en 1909 que Sigrid Undset écrivit Vigdis la farouche, roman inspiré des sagas islandaises qu'elle avait traduites en norvégien. Son père, célèbre archéologue, lui avait communiqué sa passion pour l'histoire et pour ce haut Moyen Age scandinave qui sera le cadre, dix ans plus tard, de l'immortelle Kristin Lavransdatter.

Vidgis, belle et sauvage, préfigure d'ailleurs Kristin. Elle a quinze ans à peine quand Viga Ljot, un marin islandais, s'éprend d'elle. Dans les bois où il la retrouve en secret, il abuse d'elle, malgré sa résistance. Déchirée entre la passion de Viga Ljot et l'amour fidèle de son ami d'enfance Kåre, Vidgis s'enfuit. Viga, désespéré, retourne en Islande où il tentera de l'oublier. Vidgis, dans la solitude et dans la honte, accouchera d'un fils. Et c'est à cet enfant, Ulvar, qu'elle demandera un jour de la venger en déposant la tête de Ljot sur ses genoux...

La tragédie de l'amour humain a été le thème de chacun des livres de Sigrid Undset. Et chez Vigdis, chez Ljot, la petite rebelle et le fils de Viking, nous retrouvons constamment au-delà du temps, des préoccupations, des problèmes, des drames, des joies qui ressemblent de très près aux nôtres.

lundi 1 septembre 2008

Mikhaïl Boulgakov: Le roman de Monsieur de Molière

"Une accoucheuse qui avait appris son art à la maternité de l'Hôtel-Dieu de Paris sous la direction de la fameuse Louise Bourgeois délivra le 13 janvier 1622 la très aimable madame Poquelin, née Cressé, d'un premier enfant, un prématuré de sexe masculin.
Je peux dire sans crainte de me tromper que si j'avais pu expliquer à l'honorable sage-femme qui était celui qu'elle mettait au monde, elle eût pu d'émotion causer quelque dommage au nourrisson, et du même coup à la France..."

mercredi 20 août 2008

Dean Koontz: Le masque de l'oubli

Se souvenir de ses vies antérieures est déjà une expérience terrifiante, mais il y a pis, bien pis... Elle avait surgi de nulle part. Au beau milieu de la circulation, se jetant devant les roues de leur voiture. Une adolescente qui n'avait ni passé, ni famille, ni souvenirs. Très vite, Carol et Paul s'étaient sentis irrésistiblement attirés vers elle. Pour eux, c'était l'enfant qu'ils n'avaient jamais eu. En utilisant l'hypnose pour l'aider à recouvrer la mémoire, ils croyaient lui venir en aide. Jamais, ils n'auraient pu imaginer l'horreur tapie derrière "le masque de l'oubli"

lundi 18 août 2008

Wladimir Kaminer: Ich bin kein Berliner

"Ich bin kein Berliner, ich bin auch nicht Deutschland. Ich kenne mich hier nicht wirklich aus. Vor fünfzehn Jahren kam ich nach Ostberlin, aus Gründen die mir bis heute rätselhaft geblieben sind. Die Reise erwies sich als fatale Entscheidung. Einmal hier gelandet, kommt man kaum mehr weg. Berlin bindet".

Es gibt derzeit wohl kaum einen bekannteren Berliner als Wladimir Kaminer. Und keinen, der geeigneter wäre, die Stadt einem Fremden in all ihren Facetten vorzustellen. Von einer kurzen Einführung in die Berliner Historie über Geschichten zu Sehenswürdigkeiten am Wegesrand bis zum Verhalten japanischer Touristen bringt Wladmir Kaminer auf gewohnt mitreissende Art dem Leser seine neue Heimat näher. Dabei dürfen natürlich auch praktische Hinweise nicht fehlen. Dazu gehören Adressen origineller Restaurants, Geschäfte und anderer im Buch vorgestellter Attraktionen.

Witzig-charmante Geschichten über Berlin ergänzt um originelle Tipps für Touristen und Hauptstadtbewohner.

samedi 16 août 2008

Philippe Beaussant: Héloïse


Etre née à la fin du XVIIIe siècle, au temps où Jean-Jacques Rousseau régnait en maître sur les âmes sensibles; avoir été baptisée Héloïse pour mieux ressembler à une héroïne de roman; être amoureuse d'un garçon nommé Jean-Jacques pour la même raison; vivre avec lui dans l'illusion d'un monde doux, bon, beau, philosophique et pastoral, qu'est-ce que cela donne en Messidor an II?

vendredi 8 août 2008

Stieg Larsson: Millénium 2/ La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette

Tandis que Lisbeth Salander coule des journées supposées tranquilles aux Caraïbes, Mikael Blomkvist, réhabilité, victorieux, est prêt à lancer un numéro spécial de Millenium sur un thème brûlant pour des gens haut placés : une sombre histoire de prostituées exportées des pays de l'Est. Mikael aimerait surtout revoir Lisbeth. Il la retrouve sur son chemin, mais pas vraiment comme prévu : un soir, dans une rue de Stockholm, il la voit échapper clé peu à une agression manifestement très planifiée.
Enquêter sur clés sujets qui fâchent mafieux et politiciens n'est pas ce qu'on souhaite à clé jeunes journalistes amoureux de la vie. Deux meurtres se succèdent, les victimes enquêtaient pour Millenium. Pire que tout, la police et les médias vont bientôt traquer Lisbeth, coupable toute désignée et qu'on a vite fait de qualifier de tueuse en série au passé psychologique lourdement chargé.
Mais qui était cette gamine attachée sur un lit, exposée aux caprices d'un maniaque et qui survivait en rêvant d'un bidon d'essence et d'une allumette ?
S'agissait-il d'une des filles des pays de l'Est, y a-t-il une hypothèse plus compliquée encore ? C'est dans cet univers à cent à l'heure que nous embarque Stieg Larsson qui signe avec ce deuxième volume de la trilogie Millenium un thriller au rythme affolant.

jeudi 24 juillet 2008

Guillaume Apollinaire: Les onze mille verges ou les amours d'un hospodar

"Je mets ma fortune et mon amour à vos pieds. Si je vous tenais dans mon lit vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même onze mille verges me châtient si je mens!"

Le prince Vibescu de Bucarest a grand appétit et il paraît qu'à Paris, les femmes ont cuisse légère. Alors sus, à l'abordage ! Juste là de quoi éveiller notre prince qui entend s'ouvrir à de multiples horizons charnels et entreprend un voyage frénétique où toutes les combinaisons sont possibles. Mais attention : qui aime bien châtie bien.

Ce livre circulait sous le manteau au début du siècle et il fut même chuchoté que l'on y trouvait du "Sade accommodé à la sauce rabelaisienne".

mercredi 16 juillet 2008

Jana Hensel: Zonenkinder

Jana Hensel war dreizehn, als die Mauer fiel. Von einem Tag auf den anderen war ihre Kindheit zu Ende. Die vertrauten Dinge des DDR-Alltags verschwanden gleichsam über Nacht - plötzlich war überall Westen, die Grenze offen, die Geschichte auch. Eine ganze Generation machte sich daran, das veränderte Land neu zu erkunden. Jana Hensel erzählt von ihrem Leben in der Schwebe zwischen Ost und West.

Marie Desplechin: Sans moi

Que faire d'une jeune femme qui s'installe chez vous, sous prétexte qu'elle n'a pas de domicile et qu'elle s'entend bien avec vos enfants? Son portrait, peut-être.

Enfant de la DDAS, fille des rues, "fourmi" pour un dealer et prostituée occasionnelle, Olivia porte en elle un passé chargé et un présent hasardeux. Avec elle, c'est un peu de la violence et de la corruption du monde qui frappe à votre porte. Ingénue professionnelle, libertine à son insu, cette accidentée de la vie est pleine d'une énergie vitale qui fait craquer toutes les digues.

Dans ce livre cruel à force de justesse, Marie Desplechin effleure, sans crainte de faire mal, nos zones sensibles: les faux-semblants, trahisons infimes, petits accomodements sans importance où se joue chaque jour notre survie morale.

vendredi 11 juillet 2008

Roald Dahl: L'invité

Connaissez-vous Oswald Hendryks Cornelius? Ce grand voyageur, amateur d'araignées et d'Opéra italien, collectionneur de cannes, souffrant d'une phobie des microbes, et surtout séducteur invétéré?

Voici quelques pages du Journal de cet étonnant personnage: lors d'un voyage en Egypte, à la suite de nombreuses péripéties, Oswald est invité à séjourner dans un somptueux château au beau milieu du désert du Sinaï. Et qui dit château, dit princesse à séduire... mais à quel prix!

Un texte plein de fantaisie et d'humour noir par un maître de l'insolite

dimanche 6 juillet 2008

Stieg Larsson: Millénium 1/ Les hommes qui n'aimaient pas les femmes

Ancien rédacteur de Millenium, revue d'investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d'une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu'un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires.
Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée, placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu'il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documents cent fois examinés, jusqu'au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier.
Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers, lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l'écorchée vive vont résoudre l'affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu'il faudrait peut-être taire.
A la fin de ce volume, le lecteur se doute qu'il rencontrera à nouveau les personnages et la revue Millenium. Des fils ont été noués, des portes ouvertes. Impatient, haletant, on retrouvera Mikael et sa hargne sous une allure débonnaire, et Lisbeth avec les zones d'ombre qui l'entourent.

mercredi 2 juillet 2008

Fédor Dostoïevski: Le crocodile

Au début des années 1860, à l'heure où la Russie se libéralise, un fonctionnaire se fait avaler par le premier crocodile jamais montré à Saint-Pétersbourg.
En cette période de naissance du capitalisme, le crocodile est à la fois propriété privée et source de revenus, il est donc inviolable. D'ailleurs, il est creux et confortable à souhait; il permet de penser, de parler et d'être écouté - c'est, du moins, l'avis de la victime.
Cet apologue ravageur, antisocial (et pas seulement antisocialiste, comme l'ont cru nombre de ses contemporains), qui parodie le mythe de Jonas, a été écrit en 1865 par un auteur qui travaillait en même temps sur Crime et châtiment et Le joueur.

lundi 30 juin 2008

Truman Capote: De sang-froid


Il était midi au coeur du désert de Mojave. Assis sur une valise de paille, Perry jouait de l'harmonica. Dick était debout au bord d'une grande route noire, la Route 66, les yeux fixés sur le vide immaculé comme si l'intensité de son regard pouvait forcer des automobilistes à se montrer. Il en passait très peu, et nul d'entre eux ne s'arrêtait pour les auto-stoppeurs. Ils attendaient un voyageur solitaire dans une voiture convenable et avec de l'argent dans son porte-billets: un étranger à voler, étrangler et abandonner dans le désert.

vendredi 20 juin 2008

Michael Connelly: Deuil interdit

Becky, une jeune fille de 16 ans, est retrouvée morte, une balle tirée en pleine poitrine, sur une colline de Los Angeles. Il faut attendre dix-sept ans et les résultats d'une analyse ADN pour que l'affaire revienne sur le devant de la scène. L'enquête prend vite des allures de cauchemar. Drôle d'accueil pour l'inspecteur Harry Bosch, qui réintègre le LAPD après trois ans de retraite...

mercredi 18 juin 2008

Gunnar Staalesen: Le roman de Bergen, 1900 L'aube, tome 1

A l'aube du 1er janvier 1900, l'inspecteur Moland est réveillé par des coups frappés à sa porte. Ce jour de congés qu'il aurait dû passer avec femme et enfants va bouleverser sa vie. Un notable de Bergen, le consul Frimann, a été assassiné après avoir passé la nuit en compagnie non pas de son épouse,mais d'une fort jolie et très sensuelle personne, bien connue de beaucoup d'hommes de la ville. Une dénommée Maren Kristine Pedersen.
Plutôt que d'importuner la bonne bourgeoise berguénoise, Moland oriente l'enquête vers un suspect d'origine plus modeste qui, interpellé, se suicide. L'affaire est close. Officiellement.

En ce début de XXe siècle, nombre de solides gaillards comme Torleif Nesbø vont proposer leurs bras sur les chantiers de la ligne de chemin de fer qui doit relier Bergen à la capitale, Kristiania. Pour ce fils de ferme, creuser les tunnels dans la montagne est un bon boulot. D'autant que c'est là-bas, au baraquement, qu'il rencontre Trine. Elle aide à la cuisine et au service pour le repas des ouvriers.
Les rumeurs disent qu'elle revient de la ville, où elle était domestique. Chez le consul Frimann.

Le tome 1 de 1900 L'aube débute sur le tournant du siècle, un siècle en route vers la révolution industrielle, la Grande Guerre, les épidémies. L'auteur peint le tableau chaleureux et vivant d'individus aux destins à la fois ordinaires et universels, riches de drames et de passions.

mardi 17 juin 2008

Nosaka Akiyuki: La tombe des lucioles

C'est avec ces deux récits admirables et particulièrement bouleversants, couronnés en 1968 par le prix Naoki, l'une des plus hautes distinctions littéraires, que Nosaka conquit la notoriété? Peut de temps auparavant, Mishima avait applaudi à son premier roman, Les pornographes, "roman scélérat enjoué comme un ciel de midi au-dessus d'un dépotoir".

La tombe des lucioles, visionnaire et poignant: l'histoire d'un frère et d'une soeur qui s'aiment et vagabondent dans l'enfer des incendies tandis que la guerre fait rage et que la faim tue. Voici une prose étonnante, ample, longue, proustienne dans le sens qu'elle réussit à concentrer en une seule phrase des couleurs, odeurs et dialogues, mais prose très violente, secouée de mots d'argot, d'expressions crues, qui trouvent ici une beauté poétique et nouvelle, d'images quasi insoutenables - prose parcourue d'éclairs.

lundi 16 juin 2008

Chloé Delaume: Le cri du sablier

Le livre de Chloé Delaume est le récit d'une réminiscence. Il remonte le temps afin de faire voler en éclats un passé oppressant. Sa virulence a la puissance du cri. Véritable leitmotiv du roman, la métaphore du sablier se propage, se ramifie: elle dessine la figure centrale et traumatisante d'un père "sédimentaire" et d'une "enfant du limon".

Ni pathos ni complaisance. Mais la tentative, à l'âge adulte, de répondre au questionnement d'un enfant, tentative rendue possible par une certaine douceur de l'ironie. Tout passe par le prisme d'une langue singulière, débordante d'inventions. Le style est démesuré, tantôt lapidaire, tantôt abyssal. Les mots se bousculent, deviennent envahissants, jusqu'à donner une impression de fusion.

jeudi 12 juin 2008

JK Rowling: 1. Harry Potter and the Philosopher's Stone

Harry Potter is an ordinary boy who lives in a cupboard under the stairs at his Aunt Petunia and Uncle Vernon’s house, which he thinks is normal for someone like him who’s parents have been killed in a ‘car crash’. He is bullied by them and his fat, spoilt cousin Dudley, and lives a very unremarkable life with only the odd hiccup (like his hair growing back overnight!) to cause him much to think about. That is until an owl turns up with a letter addressed to Harry and all hell breaks loose! He is literally rescued by a world where nothing is as it seems and magic lessons are the order of the day. Read and find out how Harry discovers his true heritage at Hogwarts School of Wizardry and Witchcraft, the reason behind his parents mysterious death, who is out to kill him, and how he uncovers the most amazing secret of all time, the fabled Philosopher’s Stone! All this and muggles too. Now, what are they??

samedi 31 mai 2008

Aharon Appelfeld: Tsili

En 1942, Tsili Kraus a douze ans. Elle est la "petite dernière" d'une famille nombreuse et vit dans un village d'Europe centrale. Quand la haine anti-juive éclate, tous s'enfuient, laissant Tsili pour garder la maison. Mais personne ne reviendra...

Tsili va se battre pour survivre. Elle passe trois années à se cacher, cueillant des fruits sauvages, volant de la nourriture, se réfugiant dans des granges ou des écuries. Jusqu'à ce qu'elle rencontre Marek, évadé d'un camp, et qui se cache lui-aussi...

Ils vont d'aimer et revivre ensemble la malédiction biblique de la descendance de Caïn: "Tu seras errant et fugitif" (Genèse, IV, 12). Au-delà du témoignage, ce livre extraordinaire montre comment, plongé dans l'horreur, un enfant parvient à construire son identité à travers sa perception physique du monde.

samedi 24 mai 2008

Isaac Bashevis Singer: Meshugah

"La porte s'ouvrit et devant nous surgit Miriam. Elle était petite, trop large pour sa taille, la poitrine haute et le visage d'une fille d'à peine plus de seize ans. Elle avait une expression de gaieté juvénile, pas de maquillage du tout, et ses cheveux châtains coupés courts étaient un peu ébouriffés. Dans ses yeux d'un bleu foncé brillait la joie d'une enfant qui reçoit la visite de grandes personnes..."

A vingt-sept ans, Miriam est amoureuse de Max, personnage haut en couleur, qui a près de soixante-dix ans. Elle va s'éprendre aussi de Aaron, journaliste dans un quotidien yiddish de New York, que Max a eu l'imprudence de lui présenter. Va-t-elle choisir entre ses deux amants? Vont-ils vivre à trois comme elle le suggère parfois? Comment va évoluer "cette situation pleine de promesses"? Miriam est une survivante, qui a vécu très jeune l'enfer des camps. Un jour, d'un passé qu'elle tentait d'oublier, surgit celle qui révèlera son terrible secret...

dimanche 18 mai 2008

Steven Levitt, Stephen Dubner: Freakonomics

Quel lien entre la législation de l'avortement et la baisse de la criminalité aux États-Unis? Quelles sont les vraies motivations des agents immobiliers? Pourquoi les revendeurs de drogue vivent-ils plus longtemps chez leur mère?

L'économie, vue sous cet angle, incongru en apparence, mais qui est celui de la plus sérieuse rationalité des agents, des comportements, des causes et effets, traite de sujets peu conventionnels. Elle a reçu un nom : freakonomics, ou "économie saugrenue".

Elle jette une lumière de biais sur le désordre des événements ; elle met à nu des a priori à prétention de scientificité irréfutable ; elle transforme notre regard sur le monde globalisé, qui nous apparaît, pour finir, moins impénétrable et incompréhensible.


dimanche 4 mai 2008

Yasunari Kawabata: La danseuse d'Izu

Prix Nobel de littérature en 1968, Yasunari Kawabata ne révéla peut-être jamais aussi bien que dans les cinq nouvelles de La Danseuse d'Izu la poésie, l'élégance, le raffinement exquis et la cruauté du japon.

Est-ce là ce « délicat remue-ménage de l'âme » dont parlait le romancier et critique Jean Freustié ? Chacun de ces récits semble porter en lui une ombre douloureuse qui est comme la face cachée de la destinée.
Un vieillard s'enlise dans la compagnie d'oiseaux, un invalide contemple le monde dans un miroir, et ce miroir lui renvoie d'abord son propre visage dans une sorte de tête à tête avec la mort...
Rechercher le bonheur est aussi vain et aussi désespéré qu'apprivoiser une jeune danseuse, un couple de roitelets ou le reflet de la lune dans l'eau. Voici cinq textes limpides et mélancoliques, aussi pudiques sans doute dans l'expression que troublants dans les thèmes.

mercredi 30 avril 2008

Formations dans le domaine de l'édition

BTS Edition
Institut privé Jean-Jacques Rousseau - Toulouse
CFA de l'édition - Paris
Ecole Estienne - Paris

DUT Métiers du livre et du patrimoine
IUT Nancy-Charlemagne
IUT de Ville d'Avray
IUT d'Aix en Provence
IUT Michel de Montaigne - Bordeaux
IUT de Lille
IUT Paris Descartes
IUT 2 - Grenoble
IUT de Dijon
IUT de La Roche sur Yon
IUT du Havre

Licences pro
Université de La Rochelle
IUT Paris Descartes
Université Toulouse II
IUT 2 - Grenoble

Masters pro
Institut de la Communication (Université Lyon II)
Université de Caen Basse Normandie
Université d'Angers
Université du Mans
Université Rennes II
Université de Tours
Université Paris Nord XIII
Université de Poitiers
ESCP-EAP
Université Paris III Sorbonne Nouvelle

lundi 28 avril 2008

Arto Paasilinna: La douce empoisonneuse

Une maisonnette rouge flanquée d'un petit sauna en bois gris, non loin d'Helsinki. Linnea, la douce veuev du colonel Ravaska, mène une existence paisible à soigner ses violettes et son chat. Pourtant chaque mois, le jour où elle touche sa pension, un trio maudit, conduit par son neveu, s'invite sous son toit pour la détrousser. Lorsque ses visiteurs ne se contentent plus de sa maigre retraite et exigent un testament à leur avantage, c'en est trop. Elle est résolue à en finir. Comprenez: à se suicider. Mais, surprise, concocter un poison mortel se révèle une activité beaucoup plus passionnante que tricoter. Et les noirs desseins de Linnea, par une suite précipitée d'évènements cocasses, se retournent en sa faveur, tandis que ses ennemis...

Génie du comique de situation, Paasilinna récidive avec une vieille dame tranquille candidate au suicide. Arsenic et vieilles dentelles trempé dans l'aquavit, les rocambolesques aventures de la colonelle sont l'occasion de revisiter l'univers à la fois brut, drôle et loufoque du grand écrivain finlandais.

jeudi 24 avril 2008

Siegfried Lenz: So zärtlich war Suleyken

Es war einmal ein zärtliches Dörfchen, Suleyken genannt, gelegen irgendwo und nirgendwo in Masuren, zu erreichen - wie allerorten bekannt und in diesen Geschichten nachzulesen - mit einer Kleinbahn namens Popp, bequemer jedoch mit der Phantasie. Erstere überdies, einst befeuert von einem hochmütigen Menschen namens Dziobek, fährt mancher Widrigkeiten wegen längst nicht mehr die Strecke von Suleyken über Schissomir, Sybba, Borsch, Sunowken nach Strie-geldorf und zurück. Letztere aber floriert - wie jedermann weiß und hier neuerlich erfahren kann - fröhlich allen Zeitläuften zum Trotz. So erleben wir denn nicht nur große Ereignisse und den Titus Anatol Plock, Besitzer einer neuen Hose und achter Sohn der verwitweten Jadwiga Plock, sondern auch das Duell in kurzem Schafspelz und den Adolf Abromeit. Und wir begegnen nicht nur dem Hamilkar Schaß, weiland Held der Kulkaker Füsiliere, dem Tantchen Arafa, der fest-lichen Einweihung besagter Kleinbahn und dem Briefträger Hugo Zappka, sondern auch dem souveränen Humor eines geistvollen Erzählers, dessen Geschichten eine »aufgeräumte Huldigung« an seine Heimat Masuren sind.

jeudi 17 avril 2008

Mike Davis: City of quartz, Los Angeles capitale du futur

Rythmé par un va-et-vient permanent entre culture et société, entre réel et imaginaire, entre passé et présent, City of quartz explore le destin de Los Angeles à travers son urbanisme et son architecture, ses élites politiques et économiques, ses intellectuels et ses artistes, sa police et sa multi-ethnicité. Pétrie de mythes hollywoodiens et de contradictions écologiques et sociales, la mégapole LA y est décrite comme le prisme grossissant permettant de saisir certaines tendances lourdes de la société américaine: privatisation grandissante des espaces publics, séparatisme fiscal et résidentiel des possédants, polarisation sociale et économie de la drogue, développement des dispositifs de sécurité et de surveillance. Paradigme de l'Extrême-Occident, Los Angeles nous parle aussi des virtualités de notre avenir social et urbain.

Le livre de Mike Davis est désormais un classique de la sociologie urbaine. C'est un ouvrage profondément original s'adressant à un public plus large que les spécialistes des problèmes urbains et déployant une gamme étonnante de ressources intellectuelles et esthétiques. Tout autant qu'une synthèse créative de la tradition de l'école de Chicago et de la théorie critique d'origine européenne, cette oeuvre inclassable est à la ville postmoderne ce que Paris, capitale du XIXe siècle de Walter Benjamin est au monde de Haussmann et de Baudelaire.

mercredi 16 avril 2008

Nigel Barley: Le retour de l'anthropologue

Nigel Barley se l'était juré: cette fois on ne l'y reprendrait plus. Son premier séjour chez les Dowayos du Cameroun l'avait lessivé (Un anthropologue en déroute). Transformé en banquier, en infirmier, en chauffeur, il avait fini par comprendre que le sujet d'étude, c'était lui. Et pourtant, lorsqu'il apprend que ces braves montagnards vont reprendre une très ancienne cérémonie de circoncision, il repart aussitôt. Préparé au pire, cette fois, avec ses provisions de Christmas pudding et de cheddar.

Ce qui va lui arriver dépassera bien sûr tout ce qu'il avait pu imaginer, mais au moins rapportera-t-il de ce voyage un récit d'une extraordinaire cocasserie, comme tous les livres du plus drôle des conservateurs du British Museum.

Louis Massignon: En Islam, jardins et mosquées

Dans les trois courts chapitres réunis par Louis Massignon sous le titre En Islam, jardins et mosquées, on peut découvrir tout l'Islam.

Ces textes furent d'abord écrits en 1939, pour être lus à Radio-France, au Cours de Causeries, sur la "Situation de l'Islam", lesquelles avaient été demandées à Louis Massignon, alors professeur au Collège de France, où son autorité dans ce domaine dépassait les frontières. Ils furent publiés dans le premier cahier du Nouveau Commerce en 1963. C'est Louis Massignon lui-même qui les avaient assemblés dans cette intention.

Plus que jamais aujourd'hui, le lecteur pourra bénéficier dans ces quelques pages de l'ouverture de Louis Massignon à l'Islam faite en un premier temps à travers le maître à penser, le témoin de la vérité, le martyr et le mystique Al-Hallâj.

samedi 12 avril 2008

Armistead Maupin: Maybe the moon

Pour Cadence Roth, "décrocher la lune", c'est décrocher un vrai rôle au cinéma. Parce que, après avoir composé sous un masque le rôle de l'elfe dans un film mythique, Cady compte bien jouer dans la cour des grands, ce que sa très petite taille lui interdit. Dans ce roman sous forme de journal, les faux-fuyants du politiquement correct et les promesses vaines des agents artistiques alimentent un portrait sans appel de Los Angeles, où la différence n'a pas droit de cité. Après ses Chroniques de San Francisco, Armistead Maupin poursuit avec drôlerie sa critique de la société américaine. Et seule Cady en sort grandie.

dimanche 23 mars 2008

Yasunari Kawabata: Pays de neige

A trois reprises, Shimamura se retire dans une petite station thermale, au coeur des montagnes, pour y vivre un amour fou en même temps qu'une purification. Chaque image a un sens, l'empire des signes se révèle à la fois net et suggéré. Le spectacle des bois d'érable à l'approche de l'automne désigne à l'homme sa propre fragilité.

"Le rideau des montagnes, à l'arrière-plan, déployait déjà les riches teintes de l'automne sous le soleil couchant, ses rousseurs et ses rouilles, devant lesquelles, pour Shimamura, cette unique touche d'un vert timide, paradoxalement, prenait la teinte même de la mort".

Yasunari Kawabata, le plus grand écrivain japonais contemporain, a obtenu le Prix Nobel de littérature en 1968.

dimanche 16 mars 2008

Christophe Debien: L'Affaire du boucher du Vieux-Lille

"Ma rêverie fut interrompue par l'intrusion dans mon champs visuel d'un couple pour le moins insolite: un vieil homme tout droit sorti d'une gravure vénitienne qui donnait le bras à une splendide rouquine qui aurait pu (dû) être sa fille. Lui, semblable à un Casanova plus que centenaire, avançait noblement en s'appuyant sur une canne d'ivoire. Elle, baskets et liquette maculée de peinture, se déhanchait au rythme impalpable d'une musique intérieure..."

Qui est le boucher du Vieux-Lille? Que signifient ces crimes rituels, des jeunes femmes atrocement mutilées et défigurées, le corps recouvert d'inscriptions étranges? Ange François, le médecin légiste, n'est pas au bout de ses surprises. Satanisme et taxidermie vont de paire dans ce polar insolite dominé par la personnalité fascinante d'une séduisante jeune femme rousse.

mardi 11 mars 2008

Hans-Dieter Gelfert: Was ist deutsch? Wie die Deutschen wurden, was sie sind

Sind die Deutschen ein Volk der Pflichtbewussten, Pünktlichen und Fleissigen oder eher, wie viele unserer Nachbarn glauben, ein irrationales Volk zwischen Angst und Sehnsucht? Hans-Dieter Gelfert geht in diesem Buch den Formkräften der deutschen Mentalität nach, die sich in der deutschen Sprache und der kulturellen Überlieferung über lange Zeiträume hinweg niedergeschlagen haben. "Gemütlichkeit", "Weltschmerz", "Schutz und Trutz", aber auch "Staat", "Waald" und "Weihnacht" sind gewissermassen "Urworte", an denen der Autor überraschende Einsichten darüber gewinnt, was an den Deutschen als "typisch deutsch" gelten kann.