dimanche 1 novembre 2009

Charles Nodier: Infernaliana

“Il est vrai qu’on a déterré des morts dont le corps était encore frais. Cet accident était causé par la nature du terrain où ils étaient inhumés ou bien par des maladies ; la peur et l’imagination troublée en ont fait des vampires”.

Malgré cet involontaire romantisme qui est dans son cœur et cette vocation classique qui est dans ses goûts, Charles Nodier est bien le précurseur d’Aurélia, le précurseur de Maldoror, et lorsqu’il choisit d’être un lunatique volontaire, lorsqu’il va demander aux rêves une "raison" supérieure à celle que conçoivent les positivistes, lorsqu’il va préciser que la folie donne d’étranges leçons, qui ne voit ce que lui doivent les surréalistes, et de quoi lui est tributaire la poésie moderne ? Il est à l’origine d’une sensibilité dont nous ne sommes pas libres.