mercredi 14 juillet 2010

Jim Morrison : Une prière américaine

Ce volume complète Seigneurs et Nouvelles créatures en ce sens que sont maintenant disponibles la quasi-totalité des écrits de Jim Morrison. La première partie de ce volume regroupe, classés disque par disque, les textes des chansons écrites par Morrison pour les Doors.
Une prière américaine n'avait été publiée aux États-Unis qu'en plaquette tirée à 200 exemplaires uniquement réservés aux amis de Jim Morrison. Ode à L.A. en songeant à feu Brian Jones est un écrit plus rare encore puisqu'il n'avait circulé que sous la forme d'une feuille imprimée, distribuée au public lors de concerts des Doors en 1969.
Enfin, le texte qui termine ce recueil fut publié en 1968 dans la revue américaine Eye.

mardi 13 juillet 2010

Anita Desai : Le jeûne et le festin

"On aurait dit que leurs mères avaient soigné toutes ces jeunes filles comme des fleurs en pot jusqu'au moment où leurs joues seraient assez pleines, leurs lèvres assez brillantes ; petits rires et chuchotements aboutissaient à cette grande décision : le mariage".
Mais il s'agit presque toujours d'une union arrangée où l'amour ne joue aucun rôle. Possessive, autoritaire, étouffante, la famille indienne se révèle ici un univers de violence, de cruauté et d'angoisse. Ravissante et intelligente, Anamika doit accepter le mari qu'on lui impose et qui sera son bourreau. Uma, laide, sotte et donc impossible à marier, est condamnée à devenir la vieille fille au service de tous. Quant à Arun, le fils, le préféré, celui a qui tout est dû, il se heurtera, aux États-Unis où il croyait pouvoir respirer un air de liberté, à d'autres contraintes...
Dur, lourd de sensualité inexprimée, Le jeûne et le festin est peut-être le plus beau livre d'Anita Desai.

Fred Vargas : Debout les morts

Un matin, la cantatrice Sophia Siméonidis découvre, dans son jardin, un arbre qu'elle ne connaît pas. Un hêtre. Qui l'a planté là ? Pourquoi ? Pierre, son mari, n'en a que faire. Mais la cantatrice, elle, s'inquiète, en perd le sommeil, finit par demander à ses voisins, trois jeunes types un peu déjantés, de creuser sous l'arbre, pour voir si...
Quelques semaines plus tard, Sophia disparaît tandis qu'on découvre un cadavre calciné. Est-ce le sien ? La police enquête. Les voisins aussi. Sophia, ils l'aimaient bien. L'étrange apparition du hêtre n'en devient que plus énigmatique.

mardi 6 juillet 2010

Ann Radcliffe : Les mystères d'Udolphe

Ann Radcliffe publie en 1794 The Mysteries of Udolpho. Les romantiques anglais, et les Victoriens, lui ont voué un culte. En France, Balzac, Hugo, Nodier, Féval, Sue, se souvinrent d'elle. On ignore ce qui a pu pousser cette petite bourgeoise à la vie ordinaire à raconter des histoires terrifiantes, qu'on appelle "gothiques" en Angleterre et "noires" en France parce qu'elles cherchent à provoquer la crainte chez le lecteur.

Émilie explore le château mystérieux, chandelle à la main, à minuit. La menace (surnaturelle ?) est partout présente. Les séquestrations, les tortures ne sont pas loin. Quel est le dessein du maître des lieux ? Quels sentiments éprouve la jeune fille pour son tuteur et geôlier ? Qui épousera-t-elle, après cette quête de soi à travers les corridors du château, qui ressemblent à ceux de l'inconscient ? Ce n'est pas pour rien qu'un chapitre porte en épigraphe ces mots de Shakespeare : "Je pourrais te dire une histoire dont le moindre mot te déchirerait le cœur".

samedi 3 juillet 2010

John William Polidori : The Vampyre

The Vampyre - is a short story written by John William Polidori and is a progenitor of the romantic vampire genre of fantasy fiction.

The Vampyre was first published on April 1, 1819, by Colburn in the New Monthly Magazine with the false attribution "A Tale by Lord Byron." The name of the work's protagonist, "Lord Ruthven", added to this assumption, for that name was originally used in Lady Caroline Lamb's novel Glenarvon, in which a thinly-disguised Byron figure was also named Lord Ruthven. Despite repeated denials by Byron and Polidori, the authorship often went unclarified.

The story was an immediate popular success, partly because of the Byron attribution and partly because it exploited the gothic horror predilections of the public. Polidori transformed the vampire from a character in folklore into the form we recognize today - an aristocratic fiend who preys among high society.

The story has its genesis in the summer of 1816, the Year Without a Summer, when Europe and parts of North America underwent a severe climate abnormality. Lord Byron and his young physician John Polidori were staying at the Villa Diodati by Lake Geneva and were visited by Percy Bysshe Shelley, Mary Wollstonecraft Godwin and Claire Clairmont. Kept indoors by the "incessant rain" of that "wet, ungenial summer," over three days in June the five turned to telling fantastical stories, and then writing their own. Fueled by ghost stories such as the Fantasmagoriana, William Beckford's Vathek and quantities of laudanum, Mary Shelley produced what would become Frankenstein, or The Modern Prometheus. Polidori was inspired by a fragmentary story of Byron's and in "two or three idle mornings" produced The Vampyre.

Polidori's work had an immense impact on contemporary sensibilities and ran through numerous editions and translations. An adaptation appeared in 1820 with Cyprien Berard's novel, Lord Ruthwen ou les Vampires, falsely attributed to Charles Nodier, who himself then wrote his own version, Le Vampire, a play which had enormous success and sparked a "vampire craze" across Europe. Edgar Allan Poe, Nikolai Gogol, Alexandre Dumas, and Leo Tolstoy all produced vampire tales, and themes in Polidori's tale would continue to influence Bram Stoker's Dracula and eventually the whole vampire genre.

vendredi 2 juillet 2010

Ignacio Ramonet : La tyrannie de la communication

Alors que semblent triompher la démocratie et la liberté dans une planète largement débarrassée des régimes autoritaires, les censures et les manipulations, sous des aspects divers, font un paradoxal retour en force.
De nouveaux et séduisants "opiums des masses" proposent une sorte de "meilleur des mondes", distraient les citoyens et les détournent de l'action civique. Dans ce nouvel âge de l'aliénation, à l'heure de la world culture, d'internet et de la "télévision-réalité", les technologies de la communication jouent, comme jamais, un rôle idéologique central : plus on communiquera, nous dit-on, plus notre société sera harmonieuse, plus grand sera notre bonheur.
S'imposant comme l'obligation absolue, inondant tous les aspects de la vie sociale, politique, économique et culturelle, la communication exerce déjà sa tyrannie.

jeudi 1 juillet 2010

Pierre Zémor : La communication publique

Pour les institutions publiques, communiquer est un devoir qui répond au droit à l'information des citoyens. Au quotidien, les agents des administrations, des villes, des départements, des régions ou des établissements publics, ont à mettre à la disposition des citoyens les données publiques, expliquer règles et procédures, offrir des services, valoriser les institutions, dialoguer, proposer, consulter, rendre compte et donner du sens à l'État de droit.

Ce livre dresse un panorama des savoir-faire des praticiens. Il réhabilite la communication comme intime partie de l'action publique, essentielle au débat public et à la démocratie.