"La qualité la plus frappante des arts primitifs, commune à tous, est leur intense vitalité. C'est quelque chose que les gens ont fait en réponse directe et immédiate à la vie": il s'agit là de la réaction d'un artiste, Henry Moore en 1941, mais beaucoup d'autres, au 20e siècle, ont contribué à faire évoluer le regard sur les productions des sociétés non occidentales. Une approche qui marque la fin d'un dogme: la suprématie de l'art des civilisations développées sur ce qu'on l'on appelait des "curiosités exotiques" et que résume cette déclaration: "les chefs-d'œuvre du monde entier naissent libres et égaux". Restait à leur donner la possibilité de rencontrer leur public. C'est chose faite, avec la présentation, au Musée du Quai Branly, d'exceptionnelles sculptures d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques. Marine Degli et Marie Mauzé retracent le long chemin vers la reconnaissance des Arts premiers.