C'est le premier livre en prose de l'auteur, dont la première version fut publiée en 1884. Verlaine a quarante ans, il est très peu connu, et l'ami Rimbaud a déserté la France et la poésie. Sa violence, plus célèbre que ses poèmes, devient fougue dans ce réquisitoire en faveur de ceux qui, comme lui, sont allés "Mordant au citron d'or de l'Idéal amer". Ce sont Tristan Corbière, Arthur Rimbaud (auquel il réserve la part du lion) et Stéphane Mallarmé. De larges citations ponctuent cet hommage enthousiaste, moins critique qu'amoureux, aux "Poètes absolus" au nombre desquels Verlaine se comptera plus tard.
L'ouvrage, qui a beaucoup fait pour la gloire de son auteur, est très tôt devenu un livre fétiche de l'histoire de la poésie. François Boddaert, dans une préface virtuose, évoque les raisons de son durable succès et dit allusivement sa passion pour les maudits, sans rien épargner au bonhomme Verlaine qui "ne veut surtout pas séparer la poésie du réel".
L'ouvrage, qui a beaucoup fait pour la gloire de son auteur, est très tôt devenu un livre fétiche de l'histoire de la poésie. François Boddaert, dans une préface virtuose, évoque les raisons de son durable succès et dit allusivement sa passion pour les maudits, sans rien épargner au bonhomme Verlaine qui "ne veut surtout pas séparer la poésie du réel".