mercredi 23 décembre 2009

Monica Charlot, Roland Marx: Londres, 1851-1901. L'ère victorienne ou le triomphe des inégalités

Une impression d'immensité et d'écrasement. Le bruit, les odeurs, la foule, la violence des contrastes. L'argent et la misère, Belgravia et Whitechapel.

1851. Plus grand port du monde, Londres est la métropole impériale d'une Angleterre orgueilleuse et la Babylone enfouie d'une société insultante, inégalitaire. Les grandioses fêtes impériales et les "saisons" des gens biens nés apportent à la cité des brumes un éclat de rêve pendant que Sherlock Holmes traque dans les bas-fonds crimes et perversions, révélant ainsi aux nantis la profondeur de leurs peurs.

Ville de tous les luxes, de toutes les déchirures, Londres est, entre 1851 et 1901, le révélateur de la supériorité écrasante du Royaume-Uni, première nation industrielle, et le creuset d'une société conformiste, aux pulsions inavouées. Elle préfigure d'autres ruptures, d'autres inégalités plus proches de nous.